commune rurale de l'Est de la Guadeloupe, a une tradition de région "rebelle", tradition héritée d'un passé marqué par de nombreuses révoltes d'esclaves, assassinats de colons, incendies d'habitations et émeutes tout au long de l'ancien régime colonial. L'effervescence qui caractérise la vie politique saintannaise entre 1934 et 1983, semble d'inscrire dans cette droite ligne : brigades volantes, fraudes électorales et incidents sanglants y ont, en effet, entaché un nombre incalculable de scrutins. Au cœur du "système saintannais" de cette période, une figure emblématique de la vie politique guadeloupéenne, celle de Maurice Satineau, maire, conseiller général, député puis conseiller de la République, un Schoelchériste d'avant-garde qui érige le territoire communal en bastion de l'anti-communisme. Largement soutenue par les masses comme les usiniers, son action et les passions qu'elle suscite, ont marqué durablement successeurs et adversaires politiques à Sainte-Anne. Eliane Sempaire-Étienne, historienne connue notamment pour ses travaux sur la seconde guerre mondiale aux Antilles, nous offre ici une monographie politique de sa commune natale. Un authentique travail de sociologie électorale qui interpelle, au-delà de l'ensemble de la classe politique guadeloupéenne.
Sainte-Anne : 50 ans d'élections 1934-1984
Auteur
SEMPAIRE Éliane
Date de parution
Septembre 1999
Format
Nombre de pages