Racontage
Texte de 4è de couverture écrit par Simone Schwartz-Bart
L'ami Rippon toujours fertile en interventions poétiques, nous donne aujourd'hui un brillant et savoureux racontage en forme de roman. Nous sommes dans une bonne veillée mortuaire à l'ancienne : Marie-Galante, bourg de Lalé Pòyé... quartier de la côte-Sous-le-Vent... Magicien du parler créole, le conteur nous fait entrer dans l'âme de Man Frida, vieille dame du lieu, au moment précis où elle apprend la mort subite de son fils Monawdel. Il est parti comme ça, sur son plancher, sans le moindre digne annonciateur : «parti comme ça le bougre, en plein jour,santé parfaite, sans même avoir pris son café»... mystérieux, incompréhensible ! À l'annonce du deuil, tout le village entre aussitôt en révolution. On recherche Marie la Gracieuse, la baigneuse de morts, qui vit retirée dans les bois ; c'est aussi l'amie intime du défunt, une créature insolite, un peu magicienne sur les bords, qui est à sa manière l'incarnation de l'âme profonde du village. Déjà la veillée funèbre a commencé. La mort est pour chacun l'occasion de revoir sa propre vie ; ce qui permet d'assister au carrousel de ce coin perdu de Marie-Galante, à cette vie étonnante qui évoque irrésistiblement une Guadeloupe d'un autre temps, une Guadeloupe d'avant les voitures et les poteaux électriques, une Guadeloupe qu'on avait cru oubliée, et qui renaît aujourd'hui, sous les yeux éblouis de sa jeunesse. C'est un peu ça, le racontage de l'ami Rippon : la promenade d'un poète à travers un monde créole finissant, où chaque phrase est un joyau, un miroir étincelant que l'on promène sur de vieux chemins oubliés, où s'est jouée notre vie à tous.
Marie la gracieuse
Auteur
RIPPON Max
Date de parution
Octobre 2002
Format
15cm x 21cm
Nombre de pages
252